Services de Zoothérapie

Moi c’est Cooper, un bon berger australien, pas le genre à japper pour rien. J’suis le chien de ma humaine Ariane, propriétaire de l’Auberge Baribeau. Pis quand j’suis pas en train de faire des pirouettes ou d’impressionner le monde avec mes tours dignes d’un cirque ambulant, j’suis en service de zoothérapie — ben oui, ch’uis un chien thérapeute, rien de moins.

Ma vocation, c’est de sentir quand ça brasse dans le cœur du monde. J’ai comme un radar dans le museau… j’vois une face triste, pis j’m’approche tranquille. J’me pose à côté, j’fais pas le fanfaron. Pis là, sans avertir, j’lance ma spécialité : une petite léchouille sur la main, juste assez pour dire “t’es pas tout seul, mon chum.” Pas de bavette dégoulinante, juste une touche délicate. Un genre de petit bec canin version réconfort. 

Une fois, j’ai rencontré un jeune gars qui jasait pas ben ben. Les intervenants disaient qu’il gardait tout en dedans du a un choc post-traumatique. Moi j’me suis assis à ses pieds, comme une statue de velours, pis j’ai rien fait. J’suis resté là, il respirait fort, je le fixait avec mon regard qui parle mais  sans dire un mot. Après un bon cinq minutes, il m’a flatté. Une p’tite caresse timide. Pis là, il m’a regardé pis il a dit : “Cooper, t’es le seul qui me juge pas.” J’te dis, mon cœur a fait une p’tite cabriole. Ça, c’est pas mal la plus belle paye qu’un chien peut avoir.

Pis des anecdotes, j’en ai en masse. Un jour, j’étais dans un CHSLD, pis une madame voulait pas participer aux activités. Rien à faire. Jusqu’à ce que j’débarque, beau comme un camion neuf. J’lui ai fait mon tour de “fait le beau” pis j’ai roulé par terre comme si j’étais sur la scène de Juste pour Rire. Elle a parti à rire, fort, de bon cœur. Ça faisait deux mois qu’on l’avait pas entendue rire. Pis c’est moi, Cooper, le comique à quatre pattes, qui lui a réveillé son rire. Pas pire pour un gars sans pouce, hein?

Mais j’vous le dis, j’fais ça avec respect. J’suis pas un clown, j’suis un chien de service, pis j’prends ma mission à cœur. J’suis là pour accompagner, consoler, faire fondre les murs avec ma douceur et mes tours. Pis avec Luna, ma collègue zen, on fait une équipe de feu : elle, c’est la paix, moi, c’est le charisme en poil.

Alors voilà, ch’uis pas juste un pitou cute d’Ariane, ch’uis un compagnon de route pour ceux qui en ont besoin. Pis tant qu’y aura des humains à consoler, j’vais être là — fidèle, patient, pis prêt à léchouiller juste un p’tit brin, le temps que le cœur reprenne son souffle.

Ah, vous tombez bien. Je suis Luna, fière bergère australienne, douce mais allumée, la collègue zen de Cooper et compagne dévouée d’Ariane — ma humaine, mon cœur, ma patrtenaire adorée.

Moi j’suis pas le genre à sauter partout (ça, c’est plutôt le style de Cooper). J’fonctionne autrement : je ressens. J’suis comme un baromètre affectif en poil. Si t’as de la peine, même bien cachée, j’le sais. Pas besoin de parler, juste être là, pis moi je décode l’émotion comme si j’avais étudié en psychologie canine avancée.

On dit souvent que j’suis calme, intuitive, presque méditative. Mais faut pas croire, j’suis pas juste bonne pour les câlins tranquilles... j’suis ultra performante. Ma spécialité : créer des silences qui guérissent. Pis des connexions où les cœurs s’ouvrent sans effort.

J’me souviens d’une madame dans une résidence, ben fermée dans son monde. Elle ne participait plus à rien, pis tout le monde pensait qu’elle voulait pas de contact. J’ai juste posé ma patte sur ses genoux, doucement, sans rien dire. Elle m’a regardée... pis elle a dit mon nom. Mon nom. Première fois qu’elle parlait depuis des semaines. Ariane avait les yeux plein d’eau, pis moi j’ai continué comme si de rien n’était — j’suis pas une vedette, j’suis une présence.

Pis y’a aussi des moments plus rigolos. Un jour dans un camp de jour pour enfants avec des personnalitées différentes , j’suis arrivée toute propre, toute prête. Pis là un petit bonhomme m’a regardée sérieusement pis il a demandé si j’étais un robot déguisé en chien thérapeute. Ben voyons donc! J’lui ai fait mon tour spécial “roule-toi pis cligne des yeux très lentement”, pis il a éclaté de rire comme s’il venait de rencontrer une licorne en pantoufles. Mission accomplie.

Être la chienne d’Ariane c'est le paradis je vous jure et être chien zoothérapeute, c’est pas juste avoir une job : c’est avoir une mission . Elle croit en moi. Elle sait que je peux faire fondre les murs invisibles qu’on se met autour du cœur. Ensemble, on visite des milieux variés — écoles, CHSLD, résidences, groupes spécialisés. Pis moi, j’arrive, je ressens, je connecte, je transforme. En douceur. En finesse. À la Luna.

Si Cooper c’est le feu de camp, moi j’suis la couverture douce autour. Si lui c’est le jazz joyeux, moi j’suis la mélodie qui apaise. Mais attention : j’ai du chien. Et quand j’entre dans une pièce… les émotions m’écoutent.

Bref, j’suis Luna. Calme, sensible, un peu comme un ciel rempli d'étoiles… mais toujours prête à faire fondre un cœur ou deux. Pis j’vous attends, pour jaser sans mots, avec la tête contre vos genoux et le monde qui ralentit juste un peu.

Moi, c’est Ariane. Je suis tombée dans le monde canin comme on tombe en amour : par accident, avec fracas… et avec une passion qui m’a jamais quittée.

J’ai étudié en zoothérapie à l’Université Karnivorium, une école où on parle chien aussi bien que latin. J’ai pas juste obtenu mon diplôme — j’ai obtenu la meilleure note du cours, pis j’en suis pas peu fière. (Même si Cooper dit que c’est lui qui m’a soufflé les réponses pendant l’examen.)

Mais ma vraie école, ça a été le terrain, les refuges, les centres, les places où les chiens arrivent avec leur histoire sur le dos. J’ai travaillé longtemps en rescue, et j’y suis encore. J’aide les mal-aimés, les mal-compris, ceux que la vie a brassés un peu trop fort. Pis tu sais quoi ? Ces chiens-là m’ont tout appris.

J’ai vu des chiens craintifs devenir des compagnons de vie. J’ai vu des toutous au passé lourd offrir de la lumière à des humains en détresse. J’ai vu des miracles. Des vrais. Pis c’est là que ma vocation s’est confirmée.

Aujourd’hui, avec mes deux acolytes Cooper et Luna (mes thérapeutes officiels, mes boules d’amour, mes collègues velus), je partage cette passion à l’Auberge Baribeau, un lieu où le cœur se répare sans bruit, où les silences guérissent, pis où les léchouilles sont données avec intention.

J’offre des séances, des interventions, des ateliers, des spectacles canins même… mais plus que ça, j’offre une alliance vivante entre l’humain et l’animal. Une relation vraie. Des regards qui parlent fort. Pis des moments où tout arrête de tourner pour laisser place à l’essentiel.

Je crois dur comme poil que les chiens ont une capacité unique de nous ramener à nous-mêmes. Cooper le fait avec son humour et ses tours dignes d’un gala. Luna, elle le fait avec sa sagesse tranquille et ses antennes émotionnelles fines comme une moustache de chat. Moi, je fais juste ouvrir la porte pour que la magie opère.

Alors oui, j’suis diplômée. Mais surtout, j’suis habitée. Par la cause, par la mission, pis par tous les chiens qui m’ont appris qu’avec de l’amour et de la patience, même les cœurs les plus cabossés peuvent recommencer à battre librement.