Mars Petcare entte autre mais ce n'est que un parmis tant d'autres...
Tu sais ce qui me met vraiment en rogne ? C’est pas juste les croquettes dans ma gamelle. C’est ce qu’il y a derrière. Ce système immense où tout est décidé sans moi, mais où c’est quand même moi qui mange.
Mars Petcare. Oui, eux. Ce n’est pas juste un fabricant de bouffe pour chiens. C’est un empire. Ils possèdent Royal Canin, Pedigree, Whiskas, Eukanuba, Greenies… et bien d’autres. Mais ça ne s’arrête pas là. Ils ont aussi des cliniques vétérinaires comme Banfield et VCA, des laboratoires de recherche, des assurances pour animaux, et tout un réseau de distribution.
Tu vois ce que ça veut dire ? Mars contrôle tout. La gamelle. Le vétérinaire. Les tests. Les recommandations “scientifiques”. Et c’est là que le biscuit commence à sentir le brûlé.
Quand celui qui vend devient celui qui évalue
Ces géants-là fabriquent leurs propres produits, financent leurs propres études, publient leurs propres conclusions. Rarement vérifiées, jamais soumises à des experts indépendants, et surtout, jamais mises en lumière quand les résultats ne sont pas glorieux.
Les études sont menées en interne. Avec des méthodes pas toujours claires. Pas de comité de révision. Pas de données ouvertes. Pas d’obligation de transparence. Résultat ? Quand tu fabriques, tu finances, tu testes… il est facile de conclure que “ta nourriture est fantastique”.
Et cette logique touche aussi les formations vétérinaires. Des universités reçoivent de l’argent directement ou indirectement de Mars et consorts. Ces fabricants fournissent les manuels, les échantillons, parfois même les plans de cours. Ce n’est plus de l’éducation. C’est du marketing habillé en savoir.
L’illusion de l’AAFCO
On parle souvent de l’AAFCO comme si c’était l’autorité suprême en nutrition animale. Mais écoute ça :
- L’AAFCO n’est pas un organisme gouvernemental.
- Elle ne teste aucun produit.
- Elle n’approuve rien.
- Elle crée des standards… que les fabricants interprètent à leur guise.
En réalité, quand un sac de croquettes dit “équilibré selon les standards AAFCO”, ça ne veut pas dire que l’AAFCO a vérifié quoi que ce soit. Ça veut dire que le fabricant affirme que ça respecte ces critères — souvent sur des calculs, pas sur des tests cliniques.
Les bourses universitaires : savoir ou influence ?
De nombreuses universités qui enseignent la nutrition animale dépendent des subventions accordées par les fabricants. Mars finance des chaires, des études, des formations… Bref, il arrose la terre. Mais quand l’argent vient du vendeur, est-ce que le fruit qui pousse est vraiment neutre ?
Résultat : très peu d’études osent remettre en question les croquettes hautement transformées. Et celles qui pourraient comparer sérieusement l’alimentation crue à l’industrielle ne trouvent jamais de financement. Ce n’est pas qu’on ne veut pas savoir. C’est que ceux qui pourraient prouver que je vais mieux avec du cru… ne sont pas invités à la discussion.
Pendant ce temps, moi, je mange du maïs
On a réussi en moins d’un siècle à transformer un carnivore en mangeur de céréales. Pas grâce à la science. Grâce au marketing.
Le chien est devenu un client idéal : il ne lit pas les étiquettes, il ne se plaint pas, et il dépend entièrement de ce que tu lui mets dans sa gamelle.
Une croquette peut contenir du maïs, du soja, des sous-produits et des additifs… et être légalement vendue comme “équilibrée selon AAFCO”. Pendant que la viande crue, elle, est traitée comme une hérésie nutritionnelle. Pas par les vétérinaires, mais par les manuels… eux-mêmes influencés par les entreprises qui fabriquent la croquette.
Tu vois ce que je veux dire, mon humain ? Moi, je n’ai pas le droit de parole. Je ne peux pas débattre en classe, ni contester les études. Je ne peux pas lire les publications ni vérifier les conflits d’intérêt. Mais je peux sentir dans mon corps quand je vais bien. Je peux ressentir la différence entre un aliment vivant et un granule cuit trois fois.
Et toi, tu peux faire ce que je ne peux pas. Tu peux réfléchir, choisir, t’informer. Tu peux décider de me nourrir en suivant l’instinct… le mien.
Parce que ce que je mange, c’est ce que je deviens. Et moi, je veux redevenir un chien entier. Pas un consommateur silencieux.