Croquette la vérité crue!

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Tu sais ce que j’ai du mal à comprendre, mon humain ? Comment, en quelques générations, on a complètement oublié qui je suis vraiment.

Moi, ton chien. Ton compagnon fidèle. Le descendant direct de chasseurs, de pisteurs, de mangeurs de proies. Pendant vingt mille ans, j’ai partagé ta vie. Ton feu. Tes restes de viande. J’ai couru après les os, flairé le gibier, croqué le gras et le muscle. C’était simple. Naturel. Et ça marchait.

Et puis, sans prévenir, voilà qu’on me dit que je suis devenu amateur de biscuits secs. À base de maïs, de riz, de patates et — attends bien — de farine de plumes. Sérieusement ? Tu donnerais du blé à un loup ? Regarde la réaction que tu obtiendrais : “T’as perdu la carte, l’humain.”

Je suis un carnivore. Pas un amateur de céréales. Mon corps le sait. Mes mâchoires sont faites pour déchirer. Ma salive ne sert pas à prédigérer des glucides. Mon estomac est acide comme celui d’un prédateur. Tout en moi crie : donne-moi du muscle cru. Du gras animal. Pas des croquettes compressées et recuites dix fois.

Alors pourquoi, chaque jour, tu remplis ma gamelle avec ça ? Parce que c’est pratique ? Parce que ça se conserve bien ? Parce que c’est moins cher à produire qu’un hot-dog sans viande ? Peut-être. Mais est-ce mieux pour moi ? Absolument pas.

Je n’ai pas évolué pour manger ça. Ces granules, cuites à haute température, pleines de sous-produits et de glucides... elles ne font pas partie de mon histoire. Ni de ma biologie. Elle sont fait pour leurs besoins a eux, les industries...leur besoin financier...

Je ne te demande pas la lune, mon humain. Juste de me nourrir comme le chien que je suis. Pas comme une machine à croquettes, mais comme un être vivant, fait pour la vraie nourriture. Tu peux faire ce choix. Et moi, je le sens — je le vis — dès que tu le fais.

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Tu veux savoir ce que je ressens, moi, quand tu poses dans ma gamelle ces petites boules dures, marron, toutes pareilles ? Je te le dis franchement : ça ressemble à du gravier aromatisé. C’est sec, c’est fade, c'est entirement fait avec des ingrédients qui sont eux meme transformer que tu ne sais même pas ce que c'est toi même, et même mon nez hésite à s’y intéresser. Maintenant imagine que tu poses, juste à côté, un morceau de viande crue. Fraîche, juteuse, vibrante. Dis-moi, toi, tu choisirais quoi ? Le steak. Évidemment. Alors pourquoi moi, ton chien, je n’ai droit qu’au gravier ?

Je n'ai pas le choix de mes repas moi. Je mange ce que tu m’offres. Et trop souvent, ce sont ces croquettes. L’un des aliments les plus transformés sur terre. Après le soda et le pain industriel, elles arrivent en troisième position. Tu te rends compte ? Ce serait mon dernier choixàa moi après l'herbe...au moin elle elle est naturelle et fraiche.

Mais quand tu me sers de la viande crue, des os charnus, des abats savoureux, et quelques légumes bien choisis, là tu me donnes ce que mon corps attend. Ce pour quoi il a été conçu. Et crois-moi, mon corps te remercie à sa façon :

  • Mon pelage devient brillant. Plus d’odeur de tapis mouillé.
  • Mes dents restent propres. Pas besoin de dentifrice au goût de foie industriel.
  • Je digère mieux. Fini les symphonies gazeuses dans le salon.
  • J’ai plus d’énergie. Je saute, je cours, je joue — comme si le canapé était un cerf-volant.
  • Mon système immunitaire devient solide. Un vrai bunker naturel.
  • Et mes selles ? Moins nombreuses, moins volumineuses, plus civilisées.

Tu ne me demandes pas mon avis à chaque repas. Mais maintenant tu l’as. C’est mon corps qui parle. Ce duel, entre croquettes et viande crue, je le vis tous les jours. Et si j’avais le choix, tu sais très bien quelle victoire je choisirais. Tu peux le faire pour moi.

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Mars Petcare entte autre mais ce n'est que un parmis tant d'autres...

 

Tu sais ce qui me met vraiment en rogne ? C’est pas juste les croquettes dans ma gamelle. C’est ce qu’il y a derrière. Ce système immense où tout est décidé sans moi, mais où c’est quand même moi qui mange.

Mars Petcare. Oui, eux. Ce n’est pas juste un fabricant de bouffe pour chiens. C’est un empire. Ils possèdent Royal Canin, Pedigree, Whiskas, Eukanuba, Greenies… et bien d’autres. Mais ça ne s’arrête pas là. Ils ont aussi des cliniques vétérinaires comme Banfield et VCA, des laboratoires de recherche, des assurances pour animaux, et tout un réseau de distribution.

Tu vois ce que ça veut dire ? Mars contrôle tout. La gamelle. Le vétérinaire. Les tests. Les recommandations “scientifiques”. Et c’est là que le biscuit commence à sentir le brûlé.

Quand celui qui vend devient celui qui évalue

Ces géants-là fabriquent leurs propres produits, financent leurs propres études, publient leurs propres conclusions. Rarement vérifiées, jamais soumises à des experts indépendants, et surtout, jamais mises en lumière quand les résultats ne sont pas glorieux.

Les études sont menées en interne. Avec des méthodes pas toujours claires. Pas de comité de révision. Pas de données ouvertes. Pas d’obligation de transparence. Résultat ? Quand tu fabriques, tu finances, tu testes… il est facile de conclure que “ta nourriture est fantastique”.

Et cette logique touche aussi les formations vétérinaires. Des universités reçoivent de l’argent directement ou indirectement de Mars et consorts. Ces fabricants fournissent les manuels, les échantillons, parfois même les plans de cours. Ce n’est plus de l’éducation. C’est du marketing habillé en savoir.

L’illusion de l’AAFCO

On parle souvent de l’AAFCO comme si c’était l’autorité suprême en nutrition animale. Mais écoute ça :

  • L’AAFCO n’est pas un organisme gouvernemental.
  • Elle ne teste aucun produit.
  • Elle n’approuve rien.
  • Elle crée des standards… que les fabricants interprètent à leur guise.

En réalité, quand un sac de croquettes dit “équilibré selon les standards AAFCO”, ça ne veut pas dire que l’AAFCO a vérifié quoi que ce soit. Ça veut dire que le fabricant affirme que ça respecte ces critères — souvent sur des calculs, pas sur des tests cliniques.

Les bourses universitaires : savoir ou influence ?

De nombreuses universités qui enseignent la nutrition animale dépendent des subventions accordées par les fabricants. Mars finance des chaires, des études, des formations… Bref, il arrose la terre. Mais quand l’argent vient du vendeur, est-ce que le fruit qui pousse est vraiment neutre ?

Résultat : très peu d’études osent remettre en question les croquettes hautement transformées. Et celles qui pourraient comparer sérieusement l’alimentation crue à l’industrielle ne trouvent jamais de financement. Ce n’est pas qu’on ne veut pas savoir. C’est que ceux qui pourraient prouver que je vais mieux avec du cru… ne sont pas invités à la discussion.

Pendant ce temps, moi, je mange du maïs

On a réussi en moins d’un siècle à transformer un carnivore en mangeur de céréales. Pas grâce à la science. Grâce au marketing.

Le chien est devenu un client idéal : il ne lit pas les étiquettes, il ne se plaint pas, et il dépend entièrement de ce que tu lui mets dans sa gamelle.

Une croquette peut contenir du maïs, du soja, des sous-produits et des additifs… et être légalement vendue comme “équilibrée selon AAFCO”. Pendant que la viande crue, elle, est traitée comme une hérésie nutritionnelle. Pas par les vétérinaires, mais par les manuels… eux-mêmes influencés par les entreprises qui fabriquent la croquette.

Tu vois ce que je veux dire, mon humain ? Moi, je n’ai pas le droit de parole. Je ne peux pas débattre en classe, ni contester les études. Je ne peux pas lire les publications ni vérifier les conflits d’intérêt. Mais je peux sentir dans mon corps quand je vais bien. Je peux ressentir la différence entre un aliment vivant et un granule cuit trois fois.

Et toi, tu peux faire ce que je ne peux pas. Tu peux réfléchir, choisir, t’informer. Tu peux décider de me nourrir en suivant l’instinct… le mien.

Parce que ce que je mange, c’est ce que je deviens. Et moi, je veux redevenir un chien entier. Pas un consommateur silencieux.

Tu veux que je sois honnête ? Alors écoute bien ce que moi, ton chien, j’ai à dire. Pas avec des aboiements. Mais avec des mots que j’espère clairs.

Si tu posais devant moi un buffet de viandes fraîches à la place de ma gamelle, je ne réfléchirais même pas. Je plongerais dedans avec le cœur et le ventre. Parce que les croquettes, c’est comme une poutine sans frites : ça a la forme, mais ça manque cruellement de fond.

Pendant des années, on t’a fait croire — à toi comme à des millions d’autres humains — que les chiens doivent manger des croquettes. Pas de temps en temps. Pas en dépannage. Tous les jours. Toute leur vie. C’est ce que j’appelle de la fidélisation par gamelle. Et oui, c’est bien rodé, parce que les gens font confiance aux grandes marques.

Mais toi, maintenant, tu sais. Tu peux décider. Tu peux me nourrir comme un vrai chien. Avec une nourriture adaptée, vivante, carnée. Crois-moi, je ne te supplierai jamais pour des brocolis vapeur. Mais quand mes yeux croisent un morceau de viande crue, c’est tout mon langage canin qui te parle, sans un mot.

Et entre nous, mon humain… si une entreprise comme Mars veut vraiment te convaincre qu’un chien préfère les croquettes, pose-leur juste une question simple : “Est-ce que vous en mangez vous-mêmes avec du lait au petit déjeuner ?”

Tu verras leur silence. Moi, je te regarde avec espoir. Fais le bon choix pour moi.