Alimentation crue

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 Ce que je vais te dire, ce n’est pas une lubie de pitou raffiné ni une mode passagère. C’est mon instinct profond, mon histoire, ma nature. Ce que je ressens dans mes os, dans mon ventre, dans mes gênes : j’ai besoin d’un retour aux sources.

Pendant des millénaires, nous, les chiens, avons évolué comme de vrais carnivores. Des chasseurs. Des mangeurs de muscle, de gras, d’os et d’abats. C’était simple. C’était naturel. C’était ce que notre corps savait faire. Puis, en moins de cent ans, le rôti chaud a été remplacé par des croquettes sèches, des petites boules à base de céréales. Tu comprends pourquoi aujourd’hui on se gratte sans arrêt, on ballonne, on vomit, on vieillit trop vite ?

Je ne suis pas un capricieux. Je suis juste un chien qui demande à être nourri comme la nature l’a prévu.

Quand tu me donnes de la viande crue, les choses changent. Vraiment.

  • Une digestion plus saine La viande crue, c’est efficace. Elle se digère rapidement, sans surcharge pour mon système. Les croquettes, elles, font bosser mes intestins en surtemps. Résultat : mes selles sont réduites, mieux formées, moins fréquentes, et oui… nettement moins puantes. Quand mon ventre va bien, moi aussi je vais bien. Je respire mieux, j’ai moins de gaz, je suis plus confortable — et toi aussi.
  • Un système immunitaire renforcé Avec une nourriture vivante et non transformée, je reçois des enzymes naturelles et des nutriments vraiment disponibles pour mon corps. Grâce à ça, je suis plus fort. Je résiste mieux aux infections, aux maladies chroniques, et j’ai une énergie qui ferait rougir n’importe quel chien nourri aux croquettes.
  • Un pelage qui brille Les acides gras qu’on trouve dans les viandes fraîches nourrissent ma peau et mon poil comme aucun shampoing chimique ne pourrait le faire. Finis les pellicules, les démangeaisons, le poil terne et cette odeur de chien incrustée dans ton canapé. Je sens bon parce que je vais bien.
  • Des dents propres, naturellement Je n’ai pas besoin de bâtonnets dentaires au parfum de foie douteux. Les os charnus nettoient mes dents sans effort. Mes gencives sont plus solides et mon haleine devient supportable pour les bisous en public. Fini les sourires gênants et les grognements d’haleine marécageuse.
  • Contrôle du poids Quand je mange ce que la nature a conçu pour moi, mon corps s’équilibre. Moins de graisses inutiles, plus de muscles solides, plus d’énergie. Mon appétit se régule tout seul, sans avoir besoin de "remplisseurs" qui me donnent faim sans nourrir.

Alors oui, il faut le faire correctement. Je sais que tu veux mon bien. Il faut choisir les bons morceaux, suivre quelques règles de bon sens, t’informer un peu. Mais je te le promets : la viande crue, bien préparée, ce n’est pas dangereux. C’est ce qui me rend vivant, vibrant, entier.

Je ne suis pas juste ton chien. Je suis ton compagnon, ton ombre, ton ami fidèle. Nourris-moi comme tel, et regarde-moi fleurir.

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D’accord mon humain, il faut qu’on parle franchement. Parce que ce que tu t’apprêtes à faire, c’est pas juste un changement de gamelle — c’est une révolution dans mon ventre, dans mon instinct, dans ma vie.

Tu me vois comme ton compagnon, ton ami, ton bébé parfois. Mais moi, au fond, je suis un carnivore. Pas un amateur de biscuits en forme d’os. Alors quand tu décides de me nourrir enfin avec de la vraie viande crue, tu me rends justice. Tu me rends à moi-même.

Mais il y a un truc important : on ne saute pas dans le frigo comme ça. Il faut que je jeûne, au moins 12 heures. Tu veux savoir pourquoi ? Parce que les croquettes, c’est pas juste sec, c’est tenace. Ça colle, ça gonfle, ça reste là à faire bloc. C’est comme si tu me faisais avaler des oreillers au faux goût de poulet.

Quand je jeûne avant de goûter au cru, mon système digestif peut enfin respirer. Mon estomac se vide, mon acidité revient à la normale, et mon corps se prépare. C’est mon grand nettoyage. Le reset. Je suis fait pour ça : mes ancêtres n’avaient pas de croquettes automatiques, eux. Ils mangeaient quand ils attrapaient, puis ils se reposaient. Trois à quatre vrais repas par semaine. Le reste du temps ? Économie d’énergie, méditation canine.

Et oui, je vais probablement te regarder avec l’air du chien le plus triste du monde. Je vais jouer la scène du pauvre pitou affamé. Mais ne te laisse pas avoir. Je ne suis pas en train de mourir, je suis en train de redevenir ce que je suis. La viande crue ne remplit pas mon estomac comme les croquettes, elle le nourrit sans gonfler. C’est dense, c’est utile, c’est juste. Et ça me laisse rassasié sans me ballonner.

Autre chose que tu vas remarquer : je vais boire moins. Non, ce n’est pas un problème. C’est au contraire un signe que tu m’as enfin libéré de l’effet “chips salées”. Parce que oui, les croquettes, c’est la version canine des croustilles au sel — ça dessèche, ça fait boire trop. La viande crue, elle, m’hydrate naturellement. Elle a de l’eau. De la vraie. Et moi, je n’ai plus besoin de nager dans mon bol.

Pendant les premiers jours, mon corps va s’ajuster. Tu verras des choses nouvelles :

  • mes crottes seront petites, fermes, et polies.
  • Mon poil va devenir lumineux.
  • Mon poil va chutter beaucoup moins ( sauf a la mue ca c'est normal)
  • Mon énergie va changer — plus naturelle, plus stable.
  • Mon tartre va disparaitre
  • Je vais probablement quémander tout le temps, parce que je serai nourri pour de vrai.mais n'essaie pas de me combler car tu vas me gaver car je n'ai pas de fin... respecte les rations recommandées...
  • Peut-être même que mon ventre va se gronder un peu au début. C’est normal. C’est le ménage. L’adaptation. Le retour à l’essentiel.

Alors souviens-toi :

  • Le jeûne de 12 heures, c’est indispensable.
  • La faim, c’est pas un drame, c’est un réveil.
  • Moins d’eau dans le bol, c’est parce que je suis hydraté à la source.
  • Et surtout : tu ne nourris plus un animal domestiqué à la croquette. Tu nourris un vrai chien. Moi.
  • Si je pouvais choisir entre une boule de granulés brunâtres et une pièce de viande rouge, je ne réfléchirais même pas. Tu sais ce que j’irais chercher. Et maintenant, tu peux me l’offrir.

Merci de m’écouter. Merci de me comprendre. C’est comme ça que tu m’aimes le mieux.