Pension

Service de pension canine

Il paraît qu’il va s’ennuyer...

C’est ce que les humains disent souvent en laissant leur compagnon à l’Auberge Baribeau.

Un petit regard triste, une caresse de plus, un “pauvre ti-pitou”… Et pendant ce temps-là, dans la tête du chien : “Yes! Enfin mes vacances!” Parce qu’ici, ce n’est pas une pension. C’est le repaire de la meute, le QG du bonheur canin, l’endroit où on comprend vraiment ce que veut dire être un chien.

Courir, japper, jouer, faire des siestes de compétition et recevoir un câlin pile au bon moment — c’est ça, notre quotidien. À l’Auberge Baribeau, les chiens ne sont pas “gardés”. Ils sont accueillis, compris, écoutés et respectés, par une équipe passionnée qui parle couramment “wouf”.

On nous confie des chiens avec un brin d'inquiétude... et on les rend reposés, épanouis et légèrement trop heureux de revenir. Alors non, votre chien ne s’ennuiera pas. Il s’en va rejoindre ses amis. Il s’en va être lui-même, à 100 %, dans un endroit où chaque truffe compte. Bienvenue chez Baribeau. Où votre chien part en vacances lui aussi.

Journal d’un chien en pension à rabais — 4 jours de regrets croquettes incluses

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Jour 1 — 8h02* Mes humains m’ont dit : “Tu vas voir, ça va être comme le camp de vacances.

” Ouais. Si ton camp avait des cages métalliques, un sol en béton froid, pis une télé qui joue "les Feux de l’Amour" à fond tout l’après-midi. Y’avait une madame avec des Crocs roses qui m’a traîné jusqu’à une cage. On m’installe dans un enclos. Mon voisin jappait en stéréo depuis le mois de mars... 2019. Je lui ai demandé son nom. Il m’a répondu en pleurant. Y’a personne qui me parle. J’ai flairé une serviette humide dans un coin… Ma couverture? Une serviette de plage Mickey Mouse humide et un peu collante. *Je pense qu’elle date de la dernière canicule. c’était mon “lit”. Je l’ai pas jugée, elle non plus. On m’a donné un bol vide. Il était peut-être plein hier. Qui sait

--- *Jour 2 — 12h13* Sortie extérieure. Durée : 6 minutes. Terrain : gravelle tranchante + clôture qui grince et rouillée. Y’avait une odeur de peur séchée dans l’air. Et de pattes non rincées. Je fais pipi en vitesse, Un chihuahua m’a hurlé un avertissement juridique à travers la clôture, pis là... on me rentre. Pas de câlin. Pas de regard. Juste un “allez hop”. Je commence à avoir le pelage triste.On m’a donné un biscuit dur comme une roche volcanique. J’ai essayé de le casser avec une dent. J’ai perdu. L’après-midi? Télé en boucle. Odeur de Javel. Ventilateur qui tremble. J’ai nommé la mouche dans ma cage “Suzanne la 3e.” On est devenus proches. 

--- *Jour 3 — 16h45* Ils ont oublié mon jouet préféré. Et ma viande crue. Ils m’ont donné… quelque chose. C’était brun. Sec. Cruel. J’ai pas touché. Le plancher sent encore le “nettoyant universel” que personne n’a rincé depuis le jeudi d’avant. J’ai éternué 4 fois. Personne a remarqué.Toujours pas de jouet. Toujours pas de câlin. Je pense que mon nom est maintenant “Le pitou dans le fond à gauche”. Mon bol d’eau a été rempli à moitié avec un tuyau de plastique tiède. Une autre mouche s’est noyée dedans. R.I.P. Roger. Personne ne m’a regardé dans les yeux depuis 36 heures. J’ai recommencé à croire que j’étais invisible.

---  *Jour 4 — 19h01* J’ai arrêté d’espérer. J’ai développé une amitié avec Suzanne  (la mouche) mais ma belle Suzanne... elle est morte sur la vitre. Je l’ai veillée seul. La télé joue encore. Une pub de nourriture pour chien passe. J’ai commencé à pleurer en silence.. J’ai passé 2 heures à fixer la vitre, espérant que c’était un rêve. Mais le rêve, c’était la pub. Moi, j’étais encore ici. J’ai entendu que mes humains reviennent demain. Je vais les accueillir avec le regard d’un vétéran de guerre émotionnelle. Je vais le regarder comme on regarde quelqu’un qui t’a vendu à 25$ la nuit avec petit bol de plastique inclus. Ils diront “tu t’es ennuyé mon grand ?” Je dirai rien. Mais j’me ferai un devoir de les réveiller à 3h du mat’ pendant une semaine. Par principe. 

---  Moralité : C’était pas une pension. C’était un entrepôt à pitous. C’était pas une pension. C’était un stationnement intérieur pour chiens morts-vivants. Et j’ai compris une chose : un rabais, c’est pas un câlin, c’est pas un jeu, c’est pas de l’amour.

Journal d’un chien en vacances chez Ariane — 4 jours de luxe, de liberté… et un chien compris (pour vrai)

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Ce matin, j’pensais que j’allais encore me faire garder chez tante Caro, avec son p’tit chien jaloux pis le divan interdit.

Mais non. Surprise : direction Auberge Baribeau. Pis là, j’ai su. C’était pas une garderie... c’était un genre de paradis canin. Avec une humaine. Pas n’importe laquelle. Ariane. Elle m’a pas dit "assis" drette en partant. Elle m’a regardé. Genre regard profond. Comme si elle parlait chien. Pis j’te le dis, elle comprend tout. Un petit jappement ? Elle sait si j’ai peur, si j’ai envie de pipi ou juste si j’veux mon espace.

*Jour 1 — 8h03* On arrive. Pas d’odeur stressante. Pas de cris. Juste du calme, des coussins, pis Ariane qui me sourit comme si j’étais son neveu préféré. Elle me flatte entre les oreilles et dit : “Bienvenue, t’as un beau séjour devant toi, mon champion.” J’ai failli lui donner mon testament.

 ---  *10h10 — Installation* Elle me montre ma cage. Oui, une vraie cage, comme dans “sécurité + confort”. Propre. Spacieuse. Coussin ultra moelleux. Pas une punition : un refuge. Elle dit : “C’est là que tu peux relaxer pendant les pauses ou quand je dois sortir accueillir un autre chien.” Ma cage? C’est ma suite sécurisée Deluxe. Avec service de biscuits au réveil. 

--- * 13h19 J’ai grogné un peu quand un p’tit schnauzer m’a frôlé. Elle a pas paniqué. Elle a juste dit : « C’est correct mon beau, t’as le droit de mettre tes limites. » Hein ?! J’ai eu envie de pleurer… mais j’ai fait semblant de m’étirer.

 ---  *17h05 — On finit par  joué, mais à mon rythme. Couru, mais pas trop. Pis y’a eu le moment royal : une sieste au soleil, pendant qu’Ariane nettoyait les bols en chantant du gros disco des années 80 . J’ai fondu.

À la fin de la journée, j’ai jappé une seule fois. Pas pour avertir. Pour remercier. Elle a compris. Bien sûr. Elle comprend tout.

 ---  *Jour 2 — 10h22* Sortie en mini meute. Sélectionnée avec finesse. Pas de chaos. Juste du soleil, des zoomies calibrés, pis Ariane qui lit nos énergies comme un DJ qui mixe des tempéraments. Je flaire une feuille. Instinct de chasse ON. Mais Ariane me redirige avec une main douce et un “Viens, champion” irrésistible. J’abandonne la feuille. Elle a survécu… pour aujourd’hui.

 --- ### *13h07 — L’heure du lunch. Pas de croquettes ultra-trafiquées. Pas de "bouffe sèche numéro 4." Non. Là, c’est Lucky Bones. Cru. Savoureux. Fait pour moi. Mon estomac a fait une danse de gratitude. Je me suis senti respecté... jusque dans mes enzymes digestives.

 --- ### *15h15 — Détail d’importance J’me gratte un peu derrière l’oreille. Ariane lève les yeux, sourit : “T’as un tit nœud gossant là. Je vais t’arranger ça, mon loup.” Et là, d’un geste précis, elle me coupe ça proprement, calmement. Pas de toilettage complet — elle fait pas ça pendant la pension. Mais quand y’a inconfort, elle agit. Parce qu’ici, on laisse pas un pitou gratter dans le vide.

— 15h59* J’étais tranquille à contempler une mouche en pleine réflexion existentielle quand… ELLE est arrivée. Nouvelle pensionnaire. Berger blanche. Poil comme du nuage. Parfum : croisé entre camomille et promesse d’un câlin. Tous les chiens l’ont flairée en respectant le code d’éthique. Sauf Biscuit, qui a trop insisté. Elle a grogné. Un beau, vrai grognement. Pas fâché, juste clair. Moi j’me suis dit : “Aïe, ça va dégénérer.” Mais non. Ariane est intervenue comme une chef d’orchestre émotionnelle : – Elle a lu la tension. – Elle a séparé les énergies. – Elle a félicité la limite de la demoiselle et redirigé Biscuit dans un mini parcours mental. En 12 secondes chrono, tout le monde respirait normalement. Même moi, qui avais arrêté de cligner des yeux.

---  *17h42 — Petite pause cage Ariane doit sortir saluer un client de toilettage. Je retourne dans ma cage, mon cocon. Tapis propre, bol d’eau à bonne température, lumière tamisée. J’ai dormi 12 minutes. J’ai rêvé que j’étais en croisière.

 --- ### *Jour 3 — 10h15 – RÉVÉLATION SPORTIVE Ce matin-là, j’me sentais inspiré. Ariane a lancé la balle. Et j’ai ramené. LA. BALLE. Oui monsieur. Moi. L’instinctif qui d’habitude part avec l’objet vers l’horizon. Mais ce matin, j’ai ralenti. J’ai freiné. Et j’lui ai redonné dans la main comme un gentleman poilu. La belle pensionnaire m’a regardé. Y’avait un respect silencieux dans ses yeux. Peut-être un début de flirt. Ariane a dit : “Bon… y’en a un qui vit un glow-up.” Je me suis senti validé comme jamais.

--- ### *Conclusion de cette séquence émotion Deux jours plus tôt, j’étais inquiet de dormir dans une cage. Aujourd’hui, je mange du tartare, je règle mes instincts de fuite, je gère mes coups de cœur avec décence, et je réussis à naviguer des dynamiques sociales complexes grâce à une éducatrice qui voit tout avant que ça éclate.

 --- ### *Jour 4 — 19h30* Mes humains arrivent. Moi : poil brillant, ventre heureux, énergie équilibrée. Eux : émus. Ils disent : “T’étais bien, hein?” Je leur réponds avec mes yeux : “J’ai pas juste été bien. J’ai été compris.”

*Jour 4 — 7h01* Je me réveille doucement, emmitouflé dans ma cage de luxe. Pas de stress. Juste un courant d’air doux, une lumière du matin en mode zen, et Ariane qui fait son tour de bonjour à chacun avec sa voix de tisane au miel. Elle me dit : “C’est ta dernière journée mon beau. On va la faire douce, OK ?” J’ai hoché de la truffe. J’suis prêt… mais pas trop. 

---  9h30 – Dernière sortie de meute On sort à quatre. Pas la grande foire : une mini meute sélectionnée avec soin. Samba fait le clown. Fluffy refuse de céder son coussin préféré. Biscuit essaie encore de séduire Nova — qui l’ignore souverainement. Et moi ? J’observe. Je suis bien. Je fais mon tour. Je pose mes odeurs là où il faut (code de conduite canine). Ariane me félicite : “T’es plus posé qu’à ton arrivée.” C’est vrai. Je me sens... restructuré intérieurement.

 --- ### *11h45 – Snack d’adieu (et révélation gustative) Dernier lunch cru. Lucky Bones. Mais cette fois, elle a ajouté un petit topping au bouillon d’os. Je mange comme si j’étais dans un film de Wes Anderson : lentement, aligné, heureux. Mon estomac m’écrit une carte postale.

--- ### *14h20 – Dernier mini soin Ariane remarque un petit début de plaque de poils feutrés sur ma cuisse gauche. Elle s’accroupit, sort ses ciseaux “juste pour les urgences de confort”. Elle me chuchote : “Je sais que t’aimes plus ça maintenant.” Et en deux gestes doux, c’est réglé. Je me lève, secoue mes épaules. J’suis prêt.

--- ### *16h00 — Mes humains arrivent Ils sentent l’automne, le stress du trafic, pis un peu le vin blanc. Moi, je suis propre, calme, aligné. J’avance vers eux, queue détendue, regard franc. Ariane leur dit : “Il a été extraordinaire. Il a bien mangé, bien dormi, bien communiqué. Il a grandi ici.” Ils me flattent. Moi je reste stoïque… mais j’vais probablement les coller toute la soirée. Avant de partir, je retourne voir Ariane, la regarde, puis je lui donne un mini câlin du cou. Elle m’a pas juste gardé. Elle m’a lu, respecté, et montré comment être mieux dans ma peau de chien.

---  Moralité : À l’Auberge Baribeau, la cage existe. Mais elle ne te contient pas. Elle te protège. C’est pas une punition. C’est un filet de sécurité en peluche. Et pendant tout le reste du séjour : on joue, on mange du vrai, on vit libre. Pis on se fait appeler par notre nom comme dans les grandes familles. Les départs sont durs… Mais quand tu repars avec des outils, des souvenirs, du calme pis un foie en pleine forme, tu sais que t’étais pas juste en pension. T’étais dans un chapitre important de ta vie.

Je recommande ? Non. J’ordonne. À tous les pitous du quartier : allez vivre ça. Chez Ariane, on est pas juste des chiens… on est compris. Pis ça, ça vaut plus qu’une saucisse à déjeuner

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